Qui accepte et quand et dans quel contexte?
Bernard pose le problème sous l'angle de la sociologie. Je pense que celui de la philosophie est aussi possible: un énoncé renvoit toujours à un contexte de communication, c'est-à-dire que lui donner un sens engage la responsibilité des acteurs: il n'y a pas d'acceptabilité abstraite (la langue n'est qu'un modèle pratique mais simplificateur).
Donc on accepte un énoncé parce qu'il répond à un besoin. Deux aspects: l'énoncé "véhicule" un message, et il le fait d'une façon "économique".
Le premier aspect renvoit à ce qu'on a à dire: or "tout a déjà été dit". Ceci n'est encore qu'une tautologie: "tout" est précisément ce qui a déjà été dit, et on ne pense jamais qu'à la limite de cette totalité.
Le deuxième aspect permet de juger de la qualité d'un énoncé, de son efficacité relative à celle d'autres énoncés qui lui seraient équivalents.