Comment concilier démocratie et urgence climatique ?
Chaleur humaine, Nabil Wakim, 17 octobre 2023
Avec Hélène Landemore
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Il y a notamment une étude de de Martin Ghislaine
et Benjamin Paige, qui sont des politologues américains,
qui ont fait une étude sur la correspondance entre
ce que veulent les majorités aux États-Unis
et ce qu'elles obtiennent en fait dans le domaine
des politiques publiques et des lois américaines,
Et ce qu'ils observent sur plusieurs décennies,
entre les années 80 et les années 2003 aux États-Unis,
c'est qu'il y a pas de corrélation entre
ce que les majorités veulent et ce qu'elles obtiennent
une fois qu'on a pris en compte les préférences des 10%
les plus riches. Donc ça suggère que les majorités
n'ont pas d'influence causale, que ce qui détermine
les politiques publiques et les lois aux États-Unis,
ce sont les préférences des 10% les plus riches.
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Ce qui détermine les politiques publiques [...],
ce sont les préférences des 10 % les plus riches.
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C’est le système électoral qui conduit à ces conséquences,
ce n’est pas un accident.
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Il y a beaucoup d'auteurs depuis Aristote, les Grecs,
depuis Montesquieu, Rousseau, et plus récemment Bernard Manin
en France, qui disent la même chose. Enfin ils disent,
quoiqu'ils ne tirent pas forcément les mêmes implications normatives,
ils disent qu'au fond, l'élection est un mode de sélection oligarchique
qui permet d'identifier les notables. ou en tous cas,
les personnes qui ont une visibilité sociale,
pour des raisons qui sont liées à leur statut notamment économique,
et en fait on envoie au pouvoir toujours les mêmes.
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La convention climat a aussi démontré que les gens sont capables
de penser au-delà de leur intérêt économique étroit,
si on leur en donne les moyens.
Si on leur donnait les moyens de participer à la transition climatique, beaucoup de citoyens seraient partants ! 22 juillet 2024,
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