Inégalités : la sidérante envolée des revenus des ultrariches

Denis Cosnard, le mardi 18 novembre 2025
Les 0,1 % de Français les plus aisés gagnent en moyenne 167 fois plus que le quart des foyers les plus modestes, selon l’Insee.
l’Insee s’est focalisé sur les 0,1 % de Français disposant des revenus déclarés les plus élevés, soit 40 700 foyers en 2022.
Le revenu moyen de ces foyers s’établit à 1 million d’euros par an. De l’argent issu pour moitié des dividendes et autres recettes tirées de leurs actifs financiers, et, pour 38 % seulement, de leurs traitements, salaires et retraites.
Ces ultrariches sont mariés ou pacsés à 82 %, alors que ce n’est le cas que pour 32 % des autres foyers.
Entre 2003 et 2022, leur revenu moyen a plus que doublé en euros courants (+ 119 %). Une augmentation bien supérieure à l’inflation, et « 2,6 fois plus forte que pour le reste des foyers fiscaux (+ 46 %) »
En 2003, les foyers à très hauts revenus gagnaient déjà, en moyenne, 95 fois plus que les ménages les plus modestes. « En 2022, ils ont gagné 167 fois plus ! »
En vingt ans, le taux d’imposition des foyers à très hauts revenus a en effet plutôt baissé, alors qu’il restait assez stable pour les autres contribuables. De 29,2 % en 2003, le taux moyen d’imposition des ultrariches a été ramené à 25,7 % en 2022.

Article,
article du 29 janvier,
Le Monde, 2025