Les géants du numérique se convertissent au nucléaire pour étancher les besoins énergétiques toujours plus importants de l’IA
Alexandre Piquard, 23 septembre 2024
Microsoft a annoncé la relance de l’unité 1 de la centrale de Three Mile Island,
en Pennsylvanie, fermée depuis 2019. [...]
À partir de 2028, Microsoft achètera au fournisseur Constellation
837 mégawatts (MW) de capacité électrique,
soit l’équivalent de la consommation de 800 000 foyers
Larry Ellison, fondateur d’Oracle :
« Nous sommes en train de concevoir un centre de données
qui aura plus d’un gigawatt de puissance électrique (…),
et il y a les autorisations pour y construire trois réacteurs nucléaires.
Ce sont des petits réacteurs nucléaires modulaires
qui vont alimenter le site. »
Une porte de sortie face à l’impasse énergétique
Une requête sur un assistant comme ChatGPT consommerait
dix fois plus d’électricité qu’une recherche classique sur Google,
selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
M. Altman justifie son investissement dans une technologie du nucléaire
encore plus lointaine : la fusion.
Le dirigeant d’OpenAI finance ainsi une des start-up
espérant un jour la maîtriser, Helion Energy. [...]
Jeff Bezos, a, lui, investi dans la start-up General Fusion,
et Bill Gates, dans Commonwealth Fusion Systems.
DeepMind mobilise, lui, ses chercheurs en IA
pour tenter de trouver des moyens de maîtriser
la puissante réaction déclenchée par la fusion.
L’alternative serait de limiter la consommation électrique de l’IA
et de s’interroger sur son déploiement massif.
Article,
Le Monde, 2024