C’est un phénomène ancien – il remonte à une trentaine d’années – et qui pourtant inquiète particulièrement, à moins de quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle. Depuis plusieurs scrutins, aussi bien locaux que nationaux, l’abstention est devenue un phénomène massif et majoritaire, une donnée incontournable du paysage politique français.Les élections régionales du mois de juin ont sonné comme un ultime avertissement : avec 66,72 % d’abstention lors du premier tour – et une pointe chez les jeunes de 18 à 24 ans à 87 % –, le mal est profond et durable.