Nécessité, structure et primauté de la question de l'être

§1. La nécessité d'une franche répétition de la question de l'être

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L'« être » est le concept  le plus général » : « l'étant est le plus général de tout » [Aristote]. « Une entente de l'être est à chaque fois déjà comprise dans tout ce que quelqu'un saisit de l'étant » [Thomas d'Aquin]. Mais la « généralité » de l'« être » n'est pas celle du genre. L'« être » ne circonscrit pas la région la plus élevée de l'étant pour autant que ce dernier s'articule conceptuellement en genre et en espèce : « l'étant n'est pas non plus un genre » [Aristote]. La « généralité » de l'être « outrepasse » toute généralité d'ordre générique. L'« être » est, selon la dénomination de l'ontologie médiévale, un « transcendens ». L'unité de cette « généralité » transcendentale par opposition à la multiplicité des concepts de genre sous lesquels se range une réalité donnée, Aristote l'avait déjà reconnue comme l'unité de l'analogie.

Par conséquent si l'on dit : « l'être » est le concept le plus général, cela ne peut signifier que ce concept soit le plus clair et qu'il n'ait pas besoin d'être expliqué davantage. Le concept d'« être » est bien plutôt le plus obscur.

§2. La structure formelle de la question de l'être

§3. La primauté ontologique de la question de l'être

§4. La primauté ontique de la question de l'être


Introduction ToC
Marc Girod
Last modified: Mon May 10 10:24:46 EEST 2004