§67. La constitution existentiale du Dasein dans ce qu'elle a de fondamental et l'esquisse de son interprétation temporelle
§68. La temporellité de l'ouvertude en général
a) La temporellité de l'entendre
b) La temporellité de la disposibilité
c) La temporellité du dévalement
L'interprétation temporelle de l'entendre et de la disposibilité n'est pas seulement tombée sur une extase chaque fois prioritaire pour le phénomène concerné, mais toujours en même temps sur la temporellité entière. De même que l'avenir rend prioritairement possible l'entendre, et l'être-été la disposition, de même le troisième moment structural constitutif du souci, le dévalement, a son sens existential dans le présent.
§69.
La temporellité de l'être-au-monde
et le problème de la transcendance du monde
a) La temporellité de la préoccupation qui discerne
b)
Le sens temporel de la modification par laquelle la préoccupation
qui discerne se change en dévoilement théorique
de l'étant là-devant intérieur au monde
L'exemple classique pour le développement historial d'une science, mais en même temps aussi pour sa genèse ontologique, est la naissance de la physique mathématique. Le point décisif pour sa formation ne tient ni dans le surcroît de valeur attribué à l'observation des « faits » ni dans l'« application » des mathématiques à la détermination des processus naturels -- mais, au contraire, dans la projection mathématique de la nature elle-même. Cette projection dévoile d'entrée de jeu un étant constamment là-devant (la matière) et ouvre l'horizon où le regard va se diriger principalement sur ses moments constitutifs déterminables quantitativement (mouvement, force, lieu et temps). C'est seulement « dans la lumière » d'une matière projetée de cette façon que peut se trouver quelque chose de tel qu'un « fait » et qu'il peut être pris pour point de départ d'une expérience définie et réglée à partir de la projection.
Le Dasein existe à dessein d'un pouvoir-être de lui-même. Existant, il est jeté et, comme jeté, il est livré à l'étant dont il a besoin pour pouvoir être comme il est, à savoir à dessein de lui-même.