L'être et l'événement

Alain Badiou
Le Seuil, Points / Essais, 1988 (imprimé 2018)

Frustrant. Pas compris grand chose.
L'auteur prétend refonder l'ontologie sur une axiomatique mathématique. Je doute (sans pouvoir en être tout à fait sûr) qu'il y soit parvenu. Il redéfinit formellement des concepts (vérité, véracité, existence, sujet, événement, ...) mais les utilise avec leurs conotations. Il parle de nommer l'indiscernable.
Sa compétence mathématique est ...bluffante, ce qui n'est pas une qualité.
Il se fonde en particulier sur des théorêmes de Paul Cohen (Fields 1966), et sa technique de forçage. Ce sont des résultats qui aboutissent à l'indécidabilité de l'hypothèse du continu.

I. L'être : multiple et vide. Platon/Cantor

Méditation un. L'un et le multiple : conditions a priori de toute ontologie possible

p. 31
[...] l'un n'est pas. Il n'est cependant pas question de céder sur ce que Lacan épingle au symbolique comme son principe : il y a de l'Un.

Méditation six. Aristote

p. 86

C'est que le « physicien » au sens d'Aristote n'est nullement la forme archéologique du physicien moderne. Il n'apparaît ainsi que sous l'illusion rétroactive qu'engendre la révolution galiléenne. Pour Aristote, le physicien étudie la nature, c'est-à-dire cette région de l'être (nous dirions : ce type de situation) où sont pertinents les concepts de mouvement et de repos.

II. L'être : excès, état de la situation. Un/Multiple, Tout/Parties, ou ∈/⊂ ?

III. L'être : nature et infini. Heidegger/Galilée

IV. L'événement : Histoire et ultra-un

V. L'événement : intervention et fidélité. Pascal/Choix ; Hölderlin/Déduction

VI. Quantité et savoir. Le discernable (ou constructible) : Leibniz/Gödel

VII. Le générique : indiscernable et vérité. L'événement - P.J. Cohen

VIII. Le forçage : Vérité et sujet. Au-delà de Lacan


Philosophie
Marc Girod
Sun Jan 3 08:14:34 2021