Ce livre parle de science, c'est certain ; mais ce n'est pas un livre de science, c'est un livre d'émerveillement devant la science.
Donc, en effet, il y a des gènes de dinosaure dans le poulet, mais comme il y a des gènes de chimpanzé dans l'Homme (L'Homme avec une majuscule en tant qu'il embrasse la femme, disait-on voilà un demi-siècle, je ne résiste pas à la citation pour que ce joli vestige ne se perde pas, exercice de paléontologie du verbe) et vice et versa : tous les êtres vivants sont apparentés, avec plus ou moins de proximité.
En 2017 fut publié un article dans PNAS, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, [...] signé entre autres de Paul Ehrlich. Le titre en était spectaculaire : « Annihilation biologique par la sixième extinction en cours, signalé [sic] par les pertes et les déclins des populations de vertébrés ».pp. 166-167
[Dans une étude publiée en 2017] Caspar Hallmann et ses collègues de l'université Radboud à Nimègue aux Pays-Bas [...] ont compté [pendant vingt-sept ans] des insectes dans des pièges [...]p. 180
On s'occupa du poids récolté de la biomasseet le résultat fut qu'en un quart de siècle de mesures, plus de 80 % de biomasse des insectes volants avait disparu.
[Ceballos et Ehrlich ont utilisé] une mesure notée E/MSY, qui désigne le nombre d'espèces éteintes par million d'espèces et par an. [...]Le résultat est inquiétant. Si le taux d'extinction de fond est évalué à 2 E/MSY, celui actuel sur le dernier siècle est 8 à 100 fois supérieur.