de Michel Tournier
Gallimard 1986, Collection Folio
Un peu atypique pour Michel Tournier : pas de fin, pas de construction globale (?). Très érudit.
p 208
...cette fascination n'est irrésistible qu'aux yeux des analphabètes. En effet l'image n'est qu'un enchevêtrement de signes, et sa force maléfique vient de l'addition confuse et discordante de leurs significations, comme la chute et l'entrechoc des milliards de gouttes d'eau de la mer font ensemble le mugissement lugubre de la tempête, au lieu du concert cristallin qu'une oreille douée d'un discernement surhumain saurait entendre. Pour le lettré, l'image n'est pas muette.
p 209