Le rêve du jaguar

Miguel Bonnefoy, 2024
Rivages

Un conteur sud-américain, dans la tradition Gabriel García Márquez, mais du Vénézuela (avec un regard indulgent dans le dernier chapitre pour Hugo Chávez, mais sans mentionner son nom).
La magie est de compenser la platitude du synopsys tel que livré ci-dessous.

Antonio
Antonio Borjas Romero, enfant trouvé, adopté par la muette Teresa à Maracaibo, fugueur à neuf ans, embauché au bordel Majestic par Lucretia Montilla. Dépucelé par Leona Coralina, il rencontre son père, Elias, qui le reconnait à cause d'une machine à rouler des cigarettes, et l'adresse à son frère, Victor Emilio Montero. Celui-ci l'adopte dans sa famille. Il reçoit une éducation, et rencontre sa future femme, Anna Maria, à qui il offre mille histoires d'amour, et lui propose d'écrire la leur.
Anna Maria
Chinco, fils d'un joaillier, hérite d'un pingouin en or. il tombe amoureux d'une Eva Rosa, que son père veuf, Papa Zoilo, lui refuse. Eva Rosa tombe enceinte, et son père manque de la tuer. Anna Maria Rodriguez est sa fille. Celle-ci fait une scolarité brillante et rencontre Antonio au lycée. Elle part pourtant faire sa médecine à Caracas, devenant la première femme médecin de l'État. C'est là qu'elle rencontre une deuxième fois Antonio, lui aussi brillant étudiant en médecine. Diplômés, ils rentrent à Maracaibo, Anna Maria en charge de la maternité, Antonio chirurgien. Ils ont une fille, Venezuela, née dans des conditions dramatiques.
Venezuela
La famille reçoit en cadeau pour une opération, une deuxième maison dont ils font un hôpital, retrouve la muette Teresa et Elias. Venezuela décide qu'elle n'est pas faite pour la médecine. Une femme meurt en couches avec son bébé, et Anna Maria adopte le premier fils agé de dix ans, Pedro Clavel. Celui-ci fugue dans la jungle, et devient un héros. Son départ convainc Venezuela de le suivre à Paris. Antonio fonde une université et en devient le recteur. Venezuela devient diplomate.
Cristóbal
Venezuela rencontre à Paris un émigré chilen, Ilario Dia, alias Michel René, et ils ont un fils : Cristóbal. Celui-ci est un lecteur compulsif. À la mort d'Antonio, ils viennent à Maracaibo. Anna Maria meurt aussi, et Cristóbal décide de rester au Vénézuela et de devenir écrivain.
Un extrait :
Antonio, p. 15
À six ans, Antonio ne croyait plus aux miracles, vendait des pierres de jais comme porte-bonheur et savait tirer les cartes, car la muette Teresa lui avait garanti que c'était la seule science qui pouvait convaincre les hommes sans avoir l'inconvénient d'être vraie.

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