L'insoutenable légèreté de l'être

Le titre s'inspire de Nietzsche, et de sa théorie de l'éternel retour. Pour lui, le sur-homme est celui qui accepte et revendique sa vie au point d'être prêt à la re-vivre telle qu'elle, indéfiniment. Dans une telle vie, chaque acte compte, a un poids. La vie humaine, qu'on ne vit qu'une seule fois, est au contraire d'une totale légèreté.

Personnages:

• Tereza et Tomas
• Sabina et Franz
• Marie-Claude, et Simon, fils de celle-ci et de Franz
• Karénine, la chienne de Tereza et Tomas

Première partie : La légèreté et la pesanteur

Deuxième partie : L'âme et le corps

1, p 63

einmal ist keinmal

Troisième partie : Les mots incompris

3, p 137

La première trahison est irréparable. Elle provoque, par réaction en chaîne, d'autres trahisons [...]

9, p 177

« L'amour est un combat ? Je n'ai pas la moindre envie de me battre », dit Franz, et il sortit.

Quatrième partie  L'âme et le corps

Cinquième partie : La légèreté et la pesanteur

2, p 255

Œdipe ne savait pas qu'il couchait avec sa propre mère et, pourtant, quand il eut compris ce qui s'était passé, il ne se sentit pas innocent. [...]
Tomas entendait le hurlement des communistes qui défendaient la pureté de leur âme, et il se disait : À cause de votre ignorance, ce pays a peut-être perdu pour des siècles sa liberté [...]

4, p 263

Celui qui choisit une carrière d'homme politique fait volontairement du public son juge avec la foi naïve et avouée de gagner sa faveur. L'éventuelle hostilité de la foule l'incite ensuite à des performances de plus en plus exigeantes [...]
Le médecin (à la différence de l'homme politique) n'est jugé que par ses malades et ses confrères les plus proches, donc entre quatre murs et d'homme à homme. Confronté aux regards de ceux qui le jugent, il peut répondre dans le même moment, s'expliquer ou se défendre.

10, p 289

Les hommes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les uns cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mus par le désir de s'emparer de l'infinie diversité du monde féminin objectif.
L'obsession des premiers est une obsession romantique [...]
L'autre obsession est une obsession libertine [...]

Sixième partie : La Grande Marche

2, p 351

Si la damnation et le privilège sont une seule et même chose, s'il n'y a pas de différence entre le noble et le vil, si le fils de Dieu peut être jugé pour de la merde, l'existence humaine perd ses dimensions et devient d'une insoutenable légèreté. Alors le fils de Staline s'élance vers les barbelés électrifiés pour y jeter son corps comme sur le plateau d'une balance qui monte pitoyablement, soulevé par l'infinie légèreté d'un monde devenu sans dimensions.

3, p 352

De deux choses l'une : ou bien l'homme a été créé à l'image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n'a pas d'intestins et l'homme ne lui ressemble pas.

8, p 362

La fraternité de tous les hommes ne pourra être fondée que sur le kitsch.

9, p 364

Ce qu'on appelle le goulag peut être considéré comme une fosse septique où le kitsch totalitaire jette ses ordures.

11, p 368

Ceux qui luttent contre les régimes dits totalitaires ne peuvent guère lutter avec des interrogations et des doutes. Ils ont eux aussi besoin de leur certitude et de leur vérité simpliste qui doivent être compréhensibles du plus grand nombre et provoquer une sécrétion lacrymale collective.

Septième partie : Le sourire de Karénine