de Fred Uhlman, 1971
Traduit de l'anglais par Léo Lack
Gallimard, Folio, 1978
Un juif allemand, Hans Schwarz, raconte la montée du nazisme.
XVIII, p 117
Depuis leur mort, j'ai, autant que possible, évité de rencontrer des Allemands et n'ai pas ouvert un seul livre allemand, pas même Hölderlin. J'ai essayé d'oublier.
Bien entendu, quelques Allemands ont inévitablement croisé mon chemin, de braves gens qui avaient fait de la prison pour s'être opposés à Hitler. Je me suis assuré de leur passé avant de leur serrer la main. [...]
Mais, même avec eux, je prétendais avoir du mal à parler allemand. [...]
Naturellement, je parle encore parfaitement bien la langue, en faisant la part de mon accent américain, mais je déteste l'employer.