Monseigneur Régis Jolivet
Le Signe, Arthème Fayard, 1965
De petits dérapages de parti pris : p 39-40, p 42 et p 39/43.
Une critique acerbe sur fond de sympathie.
1, p 34-35
L'existence, dit Sartre, « cela existe paresseusement, mollement, avec une sorte de veulerie, comme ce qui ne peut s'empêcher d'exister ».
p 36
La conscience introduit du jeu dans l'être, au sens où l'on dit qu'un mécanisme a du jeu, et la liberté n'est rien d'autre que ce jeu ou cette capacité de jeu.
2, p 37
La négation, dans L'Être et le Néant, prend la place de la nausée initiale.
[...]
Sartre, au cours de la guerre, est devenu apôtre, et Roquentin est abandonné à son sort.
p 39
Les choses sont, mais n'existent pas.
Cette opération passe les limites de l'absurde [...] Sartre cependant n'est pas arrêté par ce petit détail.
p 42
Le néant n'est pas, souligne Sartre contre Heidegger.
p 43
[...] dans les choses où l'essence précède l'existence [...]
1, p 93
Ce qui définit la liberté, ce n'est pas l'objet du choix, mais l'acte par lequel j'assume ma propre conduite.
1, p 122
Le regard d'autrui à la fois me spatialise, en m'obligeant à franchir la distance et à aller aux choses, -- et me temporalise, en tant que, se temporalisant lui-même, il me fait coprésence au monde avec lui.
4, p 135
Ce que nous savons de Sartre le montre ouvert et accueillant, généreux et passionné pour la justice, et acharné, avec un optimisme que rien jusqu'ici n'avait réussi à ébranler, à l'oeuvre de créer les conditions d'une communauté humaine fondée sur la vérité et la liberté [...]
p 155
La construction voudrait d'autres fondements que l'ontologie fantastique de L'Être et le Néant.
p 158-159
« L'affreuse catastrophe qui s'est abattue sur quelques représentants du règne animal : la pensée ». [Situations IV]
p 159
Notre nouveau Don Quichotte fut un homme droit, un grand esprit et un admirable écrivain.